Les Editions du Management

7, rue Pestalozzi

75005 Paris

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Exemple de présentation complète d'un cabinet, extrait
du Guide des Cabinets
d´Avocats d´Affaires

de Florence Henriet
Sixième édition : septembre 2016

Taylor Wessing
69, avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
Tél. : 01 72 74 03 33
www.france.taylorwessing.com

Création : 2002 Londres, 2003 Paris

Réseaux : Taylor Wessing, Interlex

Effectif : 70 avocats, dont 20 associés

CA : 18 M€

Activités dominantes :
• Contentieux 18 %
• Corporate 17 %
• Social 15 %
• IP 9 %

Notre opinion
Une demande de rendez-vous, pour les besoins de la rédaction de ce guide, faite au cours de la nuit par mail, une réponse qui tombe dans l’heure qui suit. Un rendez-vous obtenu entre minuit et une heure du matin. Je ne cache pas ma surprise à mon interlocuteur, Philippe Glaser. « Quelle réactivité ! Vos clients doivent être des gens heureux ! ». Sa réponse : « C’est la seule qualité que je me reconnais : être disponible avec ceux qui me font confiance. Bonne nuit à vous ». Un avocat humble et disponible, cela commence bien…

Depuis la dernière édition de ce guide en 2010, Taylor Wessing est passé d’une trentaine de collaborateurs et quatorze associés à 70 avocats, dont vingt associés.

Taylor Wessing est le nom d’un groupement de cabinets autonomes qui fonctionnent en réseau full service. Ce n’est pas un cabinet intégré même si beaucoup d’éléments attestent d’une grande collaboration entre les différents bureaux (cf. infra Gouvernance). Le cabinet peut ainsi revendiquer d’être à la fois français et international, indépendant mais bénéficiant d’un réseau dans de nombreux pays.

Le cabinet ne subit ni la pression, ni les décisions d’un cabinet international. Il décide seul de la composition de ses équipes, de ses taux de facturation, de ses recrutements. Cela n’empêche en rien le cabinet de ne faire qu’un pour séduire les clients. Quand des « webinaires » (des séminaires en ligne via le Web) sont organisés à leur intention, ce sont les avocats des différents bureaux qui interviennent ensemble pour convaincre de leur savoir-faire commun et de leur capacité à le partager.

Taylor Wessing est un des rares cabinets d’avocats international de bâtonniers. Paul-Albert Iweins en France et Axel Filges en Allemagne «  offrent, au-delà de leur expertise juridique une légitimité qui rassure le client . En France, nous avons deux ou trois avocats identifiés sur le marché comme des champions : Paul-Albert Iweins en droit pénal, Didier Domat en droit du sport, Christian Valsamidis dans le secteur des médias et du cinéma » souligne Gilles Amsallem, le managing partner.

On remarque également le poulain de Paul-Albert Iweins, Benoît Goulesque-Monaux, le défenseur des magazines « people », qui est intervenu également dans le dossier Bygmalion.

Une commission sur l’ubérisation du droit est animée par quatre associés. « Nous sommes clairement à l’aube d’une modification de notre métier, concurrencés par des acteurs qui créent des outils informatiques qui vont faire automatiquement demain une partie de ce que nous faisons aujourd’hui. »

Côté international, le réseau contribue à hauteur d’environ 25 % au chiffre d’affaires de Paris. Les règles communes imposent l’obligation d’utiliser les membres du réseau. « En cas d’absence de compétence, nous donnons la priorité à des cabinets de niche locaux, pas des internationaux. » explique Philippe Glaser.

Au moment de sa création à Paris en 2003, pour imposer une nouvelle marque internationale sur un marché très encombré, Taylor Wessing a décidé de se positionner très tôt sur certains secteurs économiques : loisirs, médias, communication, nouvelles technologies, sciences de la vie, droit du sport. Ces pratiques fonctionnent bien avec le réseau.

Le cabinet a étoffé son équipe d’associés. Notamment en 2010 avec Valérie Aumage en IT et Benoît Goulesque-Monaux en contentieux médias, puis en 2012 avec Alfred Fink (ex-Orrick Rambaud Martel), spécialisé dans le droit immobilier, et Olivier Laffitte (promu en interne) en droit public et projets ; en 2013, c’est Grégoire Toulouse qui accède au titre d’associé pour son expertise en droit commercial et de la concurrence (sous la responsabilité d’Evelyne Friedel) ; l’année 2016 a vu quant à elle le renforcement de son département droit immobilier avec Constance de La Hosseraye (ex-Wragge).

Ses concurrents sont en général : Reedsmith, Mayer Brown, Baker, Eversheds, DS avocats, Franklin, De Gaulle Fleurance. Et en social : Capstan, Barthelemy.

International
Avec 370 associés, 1200 avocats, le cabinet, basé historiquement en Europe, ainsi que dans les marchés émergents d’Asie et du Moyen Orient, s’est plus récemment déployé en Europe de l’est, Asie du sud-est et Amérique du Nord. Il dispose aujourd’hui de 30 bureaux dans 18 pays.

En 2013, le cabinet renforce sa présence en Asie du Sud-Est en signant, après deux ans de collaboration, un partenariat avec le cabinet indonésien Hanafiah Ponggawa & Partners et ouvre un bureau à Jakarta. En 2014, il inaugure deux bureaux de représentation aux États-Unis. Le premier à Palo Alto (Californie) et le second à New York. En 2015, il intègre à son réseau le cabinet Deterink, bénéficiant ainsi de bureaux à Amsterdam et Eindhoven aux Pays-Bas. En mai 2016, Taylor Wessing et le cabinet saoudien Al Sulaim Al Awaji & Partners annoncent leur association.

En décembre 2015, le cabinet a lancé sa cinquième enquête, Global IP Index, sur le régime de la propriété intellectuelle, menée par l’équipe GIPI (Global Intellectual Property Index). L’objectif : constituer une banque d’informations dédiée aux utilisateurs des systèmes IP dans plus d’une trentaine de juridictions, favoriser les débats d’idées entre les différents bureaux et les législateurs nationaux.

Dossiers et clients représentatifs
- Alliance Pharmaceutical Limited dans l’acquisition de la société Sinclair IS Pharma.
- Représentation de l’avocat de Nicolas Sarkozy (Thierry Herzog) dans l’affaire dite des écoutes.
Clients rendus publics : Mandarin Cinéma, Mars Films, IBM, Tony Parker, Mathieu Valbuena, Fraikin, Laboratoires Théa, Lufthansa.

Historique
Créé en 2002, Taylor Wessing est le résultat d’un rapprochement entre un cabinet anglais de la City (Taylor Johnson Garett) et un cabinet allemand, Wessing (environ 300 avocats).
La création du bureau de Paris en 2003 est presque concomitante, et est le fait d’une équipe issue du cabinet Nixon Peabody.

Gouvernance et organisation interne
À Paris, le cabinet est animé par un managing partner (Gilles Amsallem) et une deputy managing partner (Claudia Jonath). Ils font également partie d’un comité de direction complété par Christophe Flaichet, en charge des finances, et Philippe Glaser, responsable de la communication. Les mandats sont de quatre ans. Chaque bureau au sein de la firme garde la main sur sa politique d’association, ses rémunérations et les taux horaires qui sont fixés librement.

Au niveau international il existe plusieurs organes de gouvernance.
L’International Managing Board (IMB) insuffle les lignes directrices. Il comprend cinq managing partners : Gilles Amsallem (France), Andreas Meissner (Allemagne), Raimund Cancola (Autriche) Chong Huat Tan (Singapour) et Tim Eylesand (Royaume Uni). Huit associés dont deux Français, Gilles Amsallem et Claudia Jonath, siègent à l’International Operating Board, chargé pour sa part de mettre en œuvre au plan opérationnel les décisions stratégiques de l’IMB, selon les instructions de ce dernier.

Depuis 2010, le cabinet est organisé à la fois en groupes de pratiques et en groupes industriels. Chaque groupe est chapeauté par un responsable mondial, les réunions physiques et téléphoniques sont régulières. On développe même, comme dans les cabinets intégrés, un key client programme autour d’une cinquantaine de clients qui travaillent avec plus de trois juridictions. À titre d’exemple, quelques jours après notre entrevue Valérie Aumage, responsable du département IT et données personnelles du bureau de Paris, participait à une série de séminaires avec ses associés des autres bureaux à Palo Alto sur les transferts des données internationales.

Le cabinet compte sept femmes sur les vingt associés, un joli ratio. Elles sont à l’initiative du club TWomen, lancé en 2015 et mélangeant l’interne et l’externe et s’appuyant sur « des initiatives mélangeant le technique et le fun, une envie de faire du business différemment. »

Le cabinet travaille à Paris en pro bono pour l’association Emmaüs Connect, une émanation d’Emmaüs, dont la mission est de connecter les défavorisés à Internet. « Nous les aidons en outre en droit des marques, droit social, mais aussi en corporate et fiscal (structuration de leur offre compte tenu de leur statut associatif). Il s’agit d’une première initiative qui mobilise de nombreux avocats de notre cabinet. »

Politique d’association
Le statut de counsel, créé il y a deux ans, est le passage obligé avant l’association. Au nombre de six actuellement au sein du bureau de Paris (dont quatre femmes), ils sont parrainés par un associé hors de leur département. Ce statut peut-être provisoire mais également fonctionner sur du plus long terme si la compétence est utile et la contribution au cabinet reconnue.

Le statut de fixed share partner (FSP) est un passage de deux ans obligé, où sont jugés la capacité du jeune associé à développer son chiffre d’affaires et l’affectio societatis. Une période de fiançailles avant le mariage définitif.

Dans le même esprit, une new partner academy réservée aux associés qui ont rejoint le cabinet dans les douze derniers mois permet un partage des valeurs et du « mieux travailler ensemble ».

Leur rémunération fixe est complétée par un pourcentage du chiffre d’affaires (apporté au bureau de Paris et au réseau) et du chiffre d’affaires généré par les dossiers traités.

Les candidatures à l’association sont présentées à l’International Managing Board, par le managing partner local. Il s’agit plus d’une présentation que d’avoir le feu vert de celui-ci, mais cela permet à chacun de découvrir les nouveaux associés. Cette formalité est complétée par une visite à Londres et en Allemagne afin de rencontrer d’autres associés dans les autres pays. Les associés equity sont rémunérés sur la base d’un « lockstep dynamique » : une base garantie (environ 70 %) et un variable en fonction de la contribution au cabinet (environ 30 %).

Comment s’assurer de la qualité des nouveaux associés des autres bureaux puisque l’ingérence ne fait partie du vocabulaire de Taylor Wessing ? « C’est une question de confiance, nous n’avons pas besoin d’être intégrés pour cela. »

Recrutement
Taylor Wessing recherche de jeunes diplômés ouverts d’esprit, tournés vers l’international, dynamiques, titulaires d’un diplôme d’études supérieures universitaires en droit, idéalement complété par un diplôme de 3e cycle dans un pays anglo-saxon, maîtrisant parfaitement le français et l’anglais. La connaissance de l’allemand est un plus.

Le cabinet accueille une dizaine de stagiaires par an pour une durée de trois à six mois. Chaque stagiaire est suivi par un tuteur issu de l’équipe dans laquelle il travaille, mais également par un référent externe à cette équipe.
Le cabinet recrute grâce aux candidatures spontanées mais également via les forums étudiants (EFB, HEC, Paris 2 Assas).
Le cabinet bénéficie en interne de la présence d’une consultante, professeur agrégé (université de Nanterre), Anne-Sophie Choné-Grimaldi, qui assure la formation continue des avocats.

Une responsable des ressources humaines au niveau international coordonne les initiatives locales, donne de la cohérence sur le partage des valeurs, harmonise les critères de sélection des associés. Une « associate academy » est organisée une fois par an pour les collaborateurs du monde entier ayant entre cinq et six ans d’expérience.

Anecdote
Dans un article des
Echos intitulé Ciné business : les vingt Français qui comptent, on retrouve un associé du cabinet. « Christian Valsamidis : l’avocat des people. Il a conseillé Marlon Brando hier, Jean Reno, Clovis Cornillac, Emir Kusturica ou Wong Kar-wai aujourd’hui. À la tête d’une douzaine de personnes, il représente la moitié du milieu, ne rate jamais un cocktail ou une projection. »

Loin de l’univers très classique des avocats d’affaires, on retrouve également Didier Domat, l’avocat spécialiste en droit du sport, que l’on a vu conseiller notamment Patrick Vieira, Tony Parker, le Bayern Munich (en matière de transferts), Chelsea… Il est également intervenu aux côtés de Mathieu Valbuena dans l’affaire de la « sextape ».

En pratique
Politique de facturation :
Taux horaire associés : 380 à 500 €
Collaborateurs : 180 à 380 €, juristes : 180 €
Success fees, forfaits, capped fees.

Direction du cabinet et contact :
Managing partner : Gilles Amsalem
Deputy managing partner : Claudia Jonath
Associé responsable de la communication : Philippe Glaser
Responsable business development : Christine de Lalande

Autres bureaux :
Amsterdam, Berlin, Bratislava, Brno, Bruxelles, Budapest, Cambridge, Djakarta, Djeddah, Dubaï, Dusseldorf, Eindhoven, Francfort, Hambourg, Kiev, Klagenfurt, Londres, Munich, New York, Prague, Pékin, Riyad, Shanghai, Silicon Valley, Singapour, Séoul, Varsovie, Vienne


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